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INTRODUCTION 

     Depuis des siècles, l’Homme cherche à s’exprimer par l’art. En effet, les premières manifestations de l’expression humaine par l’art datent de l’âge préhistorique. L’Homme aurait donc réussi à s’exprimer dès la préhistoire par l’art rupestre. A Pompéi, de nombreuses illustrations sur pierre ont été retrouvées, ainsi qu’à l’Agora d’Athènes et dans la Vallée des rois en Egypte. Ces inscriptions auraient été un moyen d’exprimer des évènements historiques, des messages politiques et religieux ou encore sexuels. Au début du XXe siècle, au Mexique, un mouvement artistique se développe : le muralisme. Ce mouvement né suite à la révolution mexicaine de 1910. Par le biais d'un art naïf, ce mouvement donne une vision de l'histoire à la population mexicaine et même aux analphabètes. Ces fresques illustraient la gloire de la révolution mexicaine et représentaient différentes classes sociales dans différents lieux ,tels que le Palais National de Mexico. Les initiateurs de ce mouvement sont Diego Rivera, Julio Carrasco Breton ou encore José Clemente Orozco. Ce nouveau concept permit alors au peuple de s'éduquer malgré leurs statuts sociaux. En effet, ils pouvaient comprendre la situation et l'histoire de leur pays même s'ils savaient ni lire ni écrire.

 

    Dès les années 60, l’art urbain apparaît dans le monde. Ce mouvement regroupe plusieurs techniques artistiques réalisées dans la rue tels que le « graffiti », la « réclame », le « pochoir », la « mosaïque » ou encore le « yarn bombing ». Le graffiti est la technique la plus ancienne. Depuis le siècle dernier, cette technique consiste à inscrire son « blaze », c'est-à-dire son nom ou pseudonyme, sur des monuments publiques ou objets. Cette technique, ne montrant aucune forme d'engagement, sert plutôt à « laisser sa trace » et à marquer son territoire. La réclame, elle, est l'ancêtre de la publicité. Elle consistait à inscrire sur des murs, des slogans commerciaux. Le pochoir, quant à lui, est une technique d'impression permettant de reproduire à volonté des motifs, caractères sur divers supports. La mosaïque est un art dit «décoratif» où plusieurs fragments de pierres colorées, de verre et même d'émail sont assemblés (a l'aide de «mastic» ou bien «d'enduit») pour former des motifs et des figures. Ces fragments de matériaux sont toujours appelés tesselles. En France, l'artiste Invader est l'adepte français de cette technique le plus célèbre. Ce dernier apparaît toujours avec le visage pixelisé ou cache par un masque. Il expose ses mosaïques dans des endroits peu accessibles de zones peri-urbaines de mégapoles telles que Los Angeles ou Hong-Kong, dans des capitales telles que Londres ou Paris mais également dans des villes plus modestes telles que Grenoble ou Avignon. Ses mosaïques sont inspirées de jeux vidéos des années 70 et 80, et en particulier Space Invaders. Pour finir, le « yarn bombing » ou « knit-graffiti » en anglais, consiste à tricoter et joindre de grandes pièces de laine colorées ensemble afin de couvrir le mobilier urbain tels que des arbres, des bus, des bancs ou encore des ponts. A Agen, par exemple, nous pouvons admirer cet art sur un des arbres de la Place Wilson. Toutes ces techniques d'art sont éphémères. C'est à Philadelphie que les premiers « writers » se font alors remarqués par la presse locale de la ville en écrivant leurs « pseudonymes » sur les murs. Un moyen efficace pour laisser sa trace. Au même moment, dans les quartiers pauvres de New-York, le graffiti prend de l’ampleur et se fait remarquer par la population new-yorkaise. Fortement influencés par les taggueurs américains, les premiers graffeurs tels que Bando, Blitz, Lokiss ou encore Skki apparaissent en France pendant les années 80. En parallèle, à New-York, les premiers graffitis de Keith Haring dessinés à la craie et ceux de Jean-Michel Basquiat se font remarquer dans le métro new-yorkais, leur permettant ainsi de se faire un nom dans le monde du street-art et deviendront par la suite des icônes de l'art urbain. Basquiat ainsi que son ami Al Diaz et d'autres graffeurs faisaient parti du groupe « SAMO », contraction de « same old shit » (« toujours la même vieille merde ») et signaient leurs œuvres avec ce pseudo. Basquiat deviendra par la suite un artiste d'avant-garde très populaire et couronné de succès. Son art est très original, nerveux, violent et énergique. Haring quant à lui, était indépendant et travaillait seul. Ses œuvres étant très colorées et simples l'amènent à collaborer avec des artistes tels que Madonna, Grace Jones, Timothy Leary ou encore William S. Burroughs.

 

 

    En Angleterre, depuis les années 90, un nouvel artiste s'empare du street-art et fait parler de lui. Il se nomme Banksy, mais personne ne connaît sa véritable identité. Il est connu pour être un artiste polémique qui cherche la provocation, le désagrément de la société ; Banksy est l'artiste qui dérange. Dans une première partie, nous allons nous demander qui est Banksy et s'il est un vrai artiste ou un simple imposteur dans le monde du street-art. Ensuite, dans une seconde partie, nous nous demanderons si Banksy choisit les lieux d'exposition de ses œuvres en fonction de leurs popularités ou si les lieux en question font partis de ses oeuvres. Enfin, dans une dernière partie, nous étudierons comment Banksy propage ses œuvres et comment le public en tire profit. 

Fresque Diego Rivera, Palais National à Mexico.

Oeuvre de l'artiste "Invader" à Londres

Exemple de yarn-bombing à Agen

"The Heads Of Gold" - Basquiat

"Le bébé rayonnant" - Haring

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